Banc d'essai pour un dispositif de ripage dans le cadre du projet ITER
Les installations du Laboratoire Artelia au service du projet ITER
Le contexte des essais
Etude et réalisation d'un banc d'essai pour la mesure des efforts de ripage - Projet ITER
Dans le cadre du projet international de réacteur nucléaire de recherche civil à fusion nucléaire (projet ITER), la société Spretec a développé un banc d’essais au Laboratoire d’Artelia destiné à mesurer les efforts nécessaires pour effectuer du ripage (c’est-à-dire du glissement de charges) d’une masse de 250 tonnes.
Le vrai colis est un secteur angulaire de 750 tonnes qui, adossé à ses 8 voisins, permettra de constituer le tore du Tokamak (c’est-à-dire le cœur du réacteur à fusion). La précision nécessaire aux opérations de jonction est inférieure au millimètre, ce qui est hors norme pour des colis d’une telle dimension.
Ce secteur s’appuie iso-statiquement en 3 points formant un triangle, chacun étant déplaçable pour permettre un positionnement du colis selon les 6 degrés de liberté (3 translations et 3 rotations).
Le point le plus sollicité supportant 250 tonnes et une telle masse n’étant évidemment pas simple à approvisionner, Spretec a eu l’idée de concevoir une presse afin de simuler cette charge, en écrasant un patin d’essai sur une table fixe à l’aide d’un vérin oléo-hydraulique.
Sur ce principe, différents matériaux (non ferreux, polymères) ont été testés dans différentes conditions (à sec, lubrifié, etc.). La table étant rotative, elle permet de plus un test de déplacement sous charge dans les 2 directions horizontales afin d’apprécier l’influence de la rugosité des éléments en contact.
Caractéristiques principales
- Effort : 750 T sur 3 appuis
- Précision : 0,5 mm
- 6 axes de positionnement
Les prestations réalisées
Sur la base d’un cahier des charges très ouvert, Spretec a déroulé toutes les phases d’études depuis la faisabilité, en évaluant différentes solutions, jusqu’au dossier d’exécution. S’en est suivie la fabrication, le montage du banc et réalisation des essais au Laboratoire Artelia avec démonstration au client ITER de l’opérabilité du dispositif et donc de la pertinence du principe de ripage. Depuis ces essais, c’est le principe de ripage qui a été retenu (en concurrence avec d’autres) et l’assemblage des secteurs est en cours en cette année 2021, pour plusieurs années encore.