Barrage de Janneh
Définir les organes de dissipation du jet sur l'évacuateur de crues et limiter les risques d'affouillement aval : un enjeu fort pour la stabilité du barrage.
Le contexte
Evacuateur de crues du barrage de Janneh - Pays : Liban - Client : EBML - Echelle : 1/80
Le futur barrage de Janneh, présentant une retenue de 38 Mm3, situé dans la vallée de Janneh sur la rivière Nahr Ibrahim, fournira de l'eau potable, de l'eau d'irrigation et de l'hydroélectricité. Le barrage est un barrage voûte en béton, d'environ 157 m de haut au-dessus des fondations et 350 m de long.
Ce qu'apporte le modèle physique
L'étude sur modèle réduit a pour objectif de valider et si nécessaire, d’optimiser le fonctionnement de l’évacuateur de crues (déversoir, piles de pont, coursier convergent, saut à ski, bassin de dissipation). En particulier, le modèle fournit des réponses techniques pour :
- vérifier le fonctionnement hydraulique du déversoir, du coursier convergent et du saut à ski,
- déterminer avec précision la loi hauteur/débit du déversoir,
- évaluer les conditions de dissipation d'énergie et le risque d'affouillement dans la fosse au pied aval du barrage,
- proposer et tester des modifications des ouvrages pour assurer une parfaite maîtrise de la dissipation d'énergie.
Les premiers essais ont en effet montré que la combinaison d'un coursier convergent et d'une longueur de fosse aval contrainte par des impératifs de GC ne permettent pas une dissipation satisfaisante du jet issu du saut à ski.
C'est au terme d'une série d'itérations, à force d'ajustements progressifs, que la configuration finale du coursier et du saut à ski a enfin été identifiée comme efficace et robuste : elle se compose d'un coursier raccourci par rapport au design initial, d'une série de dents disposées irrégulièrement sur la cuiller, de formes allongées des piles du pont, et de 4 massifs isolés situés au dessus de l'aérateur.
Une solution efficace et sur-mesure, qui n'aurait pas pu être imaginée sans le modèle physique !